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Résumé

Objectifs du projet

 

  • Estimer la prévalence des infections à Mycobacterium avium paratuberculosis dans les troupeaux caprins du Québec, à l'échelle des animaux et des troupeaux.
  • Évaluer si certaines caractéristiques propres aux élevages ou aux pratiques des gestion d'élevage sont associées à un risque accru d'infection par Mycobacterium avium paratuberculosis.
  • Proposer une approche pour le diagnostic et la détermination du niveau d'infection dans le troupeau.

 

Résumé

 

La paratuberculose est une maladie débilitante chronique des ruminants causée par une bactérie Mycobacterium avium ss. Paratuberculosis.  Cette maladie occasionne des mortalités, des réformes précoces et d'importantes pertes de productivité. Une étude a été réalisée au Québec afin d'estimer la prévalence et les facteurs de risque de cette infection et d'orienter les approches pour son diagnostic. À partir d'un échantillon aléatoire de 45 ferme laitières caprines réparties sur l'ensemble du territoire québécois, la bactérie a été détectée chez au moins une chèvre dans 91 % (41/45) des troupeaux. D'après un échantillon aléatoire de chèvres ayant mis bas au moins une fois, la prévalence d'animaux excrétant la bactérie ou présentant des anticorps était en moyenne de 91 % par troupeau, allant jusqu'à 85 %. Les chèvres présentant un faible état de chair ou des signes d'anémie d'après la couleur de la muqueuse de l'œil étaient significativement plus à risque d'être positives et pourraient être avantageusement ciblées pour déterminer le statut d'un troupeau. Plusieurs pratiques de gestion d'élevage ont été associées à une prévalence plus faible de chèvre positive dans les troupeaux infectés, incluant le fait de ne pas garder d'autres espèces de ruminants dans la ferme, de retirer les chevrettes de remplacement avant la première tétée, d'administrer du colostrum thermisé uniquement ou d'avoir introduit moins de cinq chèvres (ou un nombre équivalent à moins de 5 % du troupeau) au cours des trois dernières années.

 

Considérant la prévalence élevée de chèvres excrétant la bactérie dans leurs fèces, les prochaines étapes planifiées sont d'évaluer la sensibilité du test PCR pour la détection de la bactérie dans un troupeau à partir d'échantillons fécaux composites (pools), d'échantillons de lait de réservoir et d'échantillons de l'environnement afin de réduire les coûts du dépistage. La majorité des éleveurs ont démontré de l'intérêt pour un futur programme de surveillance et de contrôle de la paratuberculose. La vaccination semble être l'approche la plus intéressante et acceptable considérant la forte prévalence de l'infection, mais son usage est actuellement limité par l'absence de vaccin contre la paratuberculose homologué au Canada.

 

Applications attendues

 

Développement d'approches pour le diagnostic et le contrôle de la paratuberculose caprine.

Date

2018-01-01

Résumé

 

 

Date

2018-01-01

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Résumé

Objectif du projet

 

Vérifier l'impact d'une supplémentation lipidique (gras saturé et insaturé) à la ration des chèvres laitières recevant une ration riche en concentrés sur la productivité et la teneur des composants du lait.

 

Résumé

 

Pour répondre à l'objectif du projet, un dispositif expérimental en blocs aléatoires complets (10 blocs de 3 chèvres) a été appliqué pendant 41 jours. Durant la phase expérimentale, les chèvres ont reçu une ration acidogène riche en amidon contenant 45% de fourrages et 55% de concentrés (base MS). À l'intérieur de chaque bloc, les chèvres étaient assignées à un des trois traitements suivants: 1) la ration acidogène sans supplément lipidique, identifiée comme témoin 2) la ration acidogène avec un supplément lipidique de gras saturé (Palmit 80®, sous-produit de l'huile de palme), identifiée comme traitement Palmit et 3) la ration acidogène avec supplément de gras insaturé (Val 160tm, à base de graine de lin extrudée), identifiée comme traitement Val 160. Ces deux produits ont été incorporés à la RTM aux taux respectifs de 2 et 7% de MS. Au cours des 41 jours d'expérimentation, trois temps de collectes ont été prévus, soit durant les jours 7 à 10, 17 à 20 et 38 à 41. Les données de poids, de prise alimentaire et de production laitière, de même que des échantillons ont été recueillis au cours des quatre derniers jours de la période pré-expérimentale et des trois périodes de collecte de la phase expérimentale. Des échantillons de lait composites ont été conservés à -20oC pour l'analyse ultérieure du profil en acides gras. Aux jours 17 à 20 et 38 à 41 de la période expérimentale, du liquide ruminal a été échantillonné pendant une journée aux temps 0, 2, 4, 6 et 8h après le repas du matin afin d'évaluer le pH et les AGV.

 

La consommation de rations riches en concentrées (55% de MS) a eu des répercussions sur les performances laitières des chèvres et sur la composition du lait. Les teneurs en matière grasse et en protéine du lait de même que le rapport matière grasse:protéine du lait ont été diminués à la suite d'une alimentation riche en concentrés. Chez les chèvres recevant la ration témoin, la teneur en matière grasse dans le lait a diminué de 19% par rapport à la période pré-expérimentale où les apports en concentrés étaient plutôt de 45% (sur base MS). L'apport de 55% de concentrés s'est traduit par une modification des concentrations dans le lait des isomères de la biohydrogénation des acides gras polyinsaturés à la faveur du sentier alternatif trans-10, associé à la chute de la matière grasse du lait. Quant aux suppléments lipidiques (Palmit 80 et Val 160) incorporés à la ration acidogène, ils ont limité la chute de la teneur en matière grasse du lait ainsi que du rapport  matière grasse:protéine. De plus, la composition en acides gras du lait des chèvres a été modifiée, reflétant partiellement le profil en acides gras du supplément lipidique utilisé. Une concentration plus élevée en C16:0 a été observée chez les chèvres ayant reçu le supplément Palmit 80, un sous-produit dérivé de l'huile de palme riche en acide palmitique, alors que la teneur en acides gras polyinsaturés ?-3 a été plus élevée dans le lait des chèvres ayant reçu le supplément Val 160, à base de la graine de lin extrudée riche en C18:3 cis-9, cis-12, cis-15. Par rapport au groupe témoin, une amélioration de la marge brute (revenu de vente de lait moins coût d'alimentation) de 0,35$/tête/jour est observée lorsque le supplément de gras insaturé Palmit 80 est utilisé dans un contexte où les chèvres en début de lactation ingère une ration acidogène. Quant à l'usage du supplément Val 160, l'impact sur la marge brute n'a pas été positive malgré une amélioration de la teneur en matière grasse du lait des chèvres avec l'ajout de ce supplément de lipides à la ration acidogène. Cependant, les calculs technico-économiques de la présente étude ne considèrent pas les effets positifs que la graine de lin peut avoir sur la santé des animaux et la qualité du lait.

 

Applications attendues

 

L'usage du supplément des gras saturé (Palmit 80) serait un moyen rentable pour améliorer le revenu de la vente de lait des producteurs lorsque des rations riches en concentrés sont servies aux chèvres en début de lactation. En effet, la marge brute (revenu de vente de lait moins coût d'alimentation), par rapport à une ration sans ajout de gras, a été supérieure de 0,35$/tête/jour lorsque ce produit était utilisé. Ce supplément de gras saturé pourrait aussi aider les transformateurs à résoudre la problématique technologique de l'industrie fromagère caprine, lorsque des inversions de composants du lait surviennent chez les producteurs. Cependant, le choix de la source de gras à incorporer à la ration des chèvres est important puisque que la réponse des animaux en période de risque d'acidose subaiguë pourrait varier selon le supplément lipidique utilisé. Lorsque seules les performances laitières sont prises en considération, l'analyse technico-économique montre que l'usage du supplément insaturé Val 160 ne permet pas d'améliorer la marge brute par rapport à la ration sans ajout de gras (perte quotidienne de 0,15$ par tête).

Date

2018-01-01

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Objectif du projet

 

Explorer des méthodes pouvant favoriser l'élevage du couvain au printemps.

 

Résumé

 

Le projet consistait à comparer la production de couvain des colonies exposées à diverses stratégies de sortie printanière. Cela a été fait avec des colonies hivernées en caveau (5oC) au CRSAD. Toutes les colonies ont reçu du sirop 1:1 (5L) et 1/2 lb de supplément de pollen à la sortie du caveau. Les différents traitements étaient: 1) Témoin: sortie du caveau le 12 avril. 2) Intermédiaire: sortie du caveau le 29 mars. 3) Hâtif: sortie du caveau le 14 mars. 4) Foil: sortie du caveau le 14 mars et pose d'un isolant thermofoil d'aluminium sur la ruche. 5) Bee Cosy: sortie du caveau le 14 mars et pose d'un isolant Bee Cosy. 6) ChDév: sortie du caveau le 14 mars avec trois jours de vol de propreté, puis placement en chambre de développement (65% HR et 15oC) jusqu'au 12 avril. Les résultats obtenus montrent que pour tous les groupes expérimentaux, la ponte de la reine est importante (entre 700 et 1 400 œufs par jour). Par contre, le groupe intermédiaire produit plus de nymphe que les autres. Les abeilles élèvent donc plus de couvain (p = 0,003). Cette différence est cependant comblée rapidement, si bien qu'à la mi-mai, il n'y a plus aucune différence entre les groupes. Il est inutile d'effectuer des manipulations supplémentaires coûteuses, comme placer des colonies dans une chambre de développement ou bien les emballer dans de l'isolant si elles ne le sont pas déjà. Même si sortir trop tôt semble avoir un effet négatif, celui-ci fini par être rattrapé. La date de sortie de l'hivernage n'a aucun impact significatif sur la force des colonies à moyen terme (passé la mi-mai).

 

En conclusion, la date de sortie ne devrait donc pas être influencée par le désir de faire développer plus rapidement les colonies, mais plutôt par l'état de leurs réserves et le besoin de les nourrir rapidement ou non, ainsi que les contraintes de temps et de terrain imposées par l'apiculteur.

 

Retombées attendues

 

Advenant la découverte d'une méthode efficace, cela permettrait aux apiculteurs d'augmenter leur productivité et leur rentabilité  en leur permettant de faire des nucléi plus tôt en saison ou bien encore de permettre à des colonies plus faibles de devenir suffisamment fortes pour la pollinisation de diverses cultures.

 

 

Date

2017-01-01

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Résumé

Objectif du projet

 

Évaluer les effets du carbonate de potassium (K2CO3) comme traitement dans la prévention ou la correction de la chute du taux de la matière grasse du lait de chèvres laitières nourries en début de lactation avec une ration riche en concentrés.

 

Résumé

 

L'ajout de K2CO3 dans les rations des chèvres en début de lactation pourrait permettre de prévenir la chute du taux de gras du lait via des apports i) en carbonate, ce qui permettrait de contrôler l'acidose du rumen par l'effet tampon ii) en potassium, ce qui augmenterait la différence  alimentaire cations-anions (à privilégier dans ces conditions). Ces effets combinés pourraient prévenir ou limiter la production des intermédiaires de la biohydrogénation dans le rumen qui sont appliqués dans la réduction de la synthèse des matières grasses du lait. Les indicateurs de ce changement dans le lait sont les acides gras C18:1 trans-10 et C18:2 trans-10, cis-12, ainsi que le rapport C18:1 trans-11/C18:1 trans-10. Dans le but d'évaluer ces effets, trente chèvres de race Alpine en début de lactation alimentées individuellement à partir du chevrotage grâce à un système de portes Calan, ont reçu une ration totale mélangée (RTM) dont le rapport fourrages:concentrés était de 55:45, sur une base de matière sèche (MS), durant une période pré-expérimentale de (27 ± 4 jours post-partum). Après cette période d'adaptation, un dispositif expérimental en blocs aléatoires complets (10 blocs de 3 chèvres) a été appliqué durant deux périodes expérimentales de 28 jours. Durant ces phases, les chèvres ont reçu une ration acidogène contenant 45% de fourrages et 55% de concentrés (base MS), les facteurs de blocage étant la date de chevrotage, la parité (primipare et multipare) ainsi que le taux de matières grasses du lait. À l'intérieur de chaque bloc, les chèvres étaient subséquemment assignées de façon aléatoire à un des trois traitements suivants: 1) la ration acidogène sans supplément pendant les deux périodes expérimentales (1 et 2), identifiée comme témoin; 2) la ration acidogène avec supplément de K2CO3 (1,6% de la MS) durant les deux périodes identifiée comme traitement préventif; et 3) la ration acidogène sans supplément pendant la période 1 suivie de la ration avec supplément de K2CO3 en période 2, identifiée comme traitement curatif. Les rations étaient composées d'ensilage de mil, d'ensilage de luzerne, de fin gluten, de maïs concassé et d'un mélange de vitamines et minéraux. La collecte des données (poids, consommation, production laitière) et des échantillons (liquide ruminal, lait, RTM, refus, sang) a été réalisée au cours des cinq derniers jours de la période pré-expérimentale et des deux périodes expérimentale. Divers paramètres tels les composants (matière grasse, protéine, lactose, urée, cellules somatiques) et le profil en acides gras du lait, le pH, les AGV et l'N-NH3 du liquide ruminal, l'hématocrite, les concentration d'électrolytes (Na+, K+, Ca2+ et CI), le HCO3, le pH et la pression partielle de CO2 et d'O2 sanguins ont été mesurés. L'apport d'une ration riche en concentrés en début de lactation (rapport fourrages:concentrés de 45:55) a eu des répercussions à long terme sur les performances des chèvres laitières et a provoqué une inversion des composants du lait au terme des 56 jours de traitement. Des répercussions sur la teneur et la production de la matière grasse du lait de même que sur le rapport matière grasse:protéine ont été observées à la suite d'une alimentation riche en concentrés pendant 56 jours. Respectivement, ces paramètres sont passés de 4,27%, 173g/j et1,25 en période pré-expérimentale à 3,58%, 151g/j et 1,04 en fin de période 1 et puis jusqu'à 3,38%, 137g/j et 0,99 en fin de période 2 pour le groupe témoin.

 

Incorporé au taux de 1,6% de la MS à une RTM, le K2CO3 donné de façon préventive et curative n'a pas permis de prévenir ou de corriger une inversion des composants du lait chez des chèvres alimentées d'une ration riche en concentrés. En effet, le taux et la production de la matière grasse, ainsi que le rapport matière grasse:protéine du lait des chèvres qui recevaient préventivement du K2CO3 en période 1 comparé au témoin sont restés les mêmes (3,58%, 151g/j et 1,04 vs. 3,67%, 148g/j et 1,09). Le même phénomène est apparu en période 2, où des paramètres respectifs ont été de 3,44%, 156g/j et 0,97 pour le traitement préventif, de 3,25%, 113g/j et 0,96 pour le traitement curatif et de 3,38%, 137g/j et 0,99 pour le groupe témoin. Les chèvres recevant le K2CO3 de façon préventive ont obtenu une prise alimentaire plus faible que les chèvres sans supplément dans leur RTM en période 1 (2,57 vs. 2,91kg MS/j; p<0,02). En période 2, les chèvres qui ont reçu de façon curative la ration avec K2CO3 comparé aux chèvres du traitement témoin, ont obtenu également une prise alimentaire plus faible (2,35 vs. 2,74kg MS; p<0,02). La diminution de la consommation pourrait avoir été provoquée par l'inappétence du K2CO3. D'ailleurs, certaines études attribuent la diminution de la prise alimentaire chez des veaux recevant des rations contenant deux niveaux de K2CO3 (2 et 4%) à la faible palatabilité du produit. Malgré cela, la production laitière des chèvres n'a pas été différente entre les traitements pour chacune des périodes.

 

Comparativement au groupe témoin, le rapport des acides gras du lait C18:1 trans-11:C18:1 trans-10 a diminué dans le temps de 32% en période 1 et de 29% en période 2 par rapport à la période pré-expérimentale. Ceci indique que les bactéries du rumen ont favoriser le sentier de la biohydrogénation du trans-10 au détriment du trans-11 lorsque'une ration riche en concentrés était offerte pendant 56 jours. Ces résultats sont associés en général à un risque plus élevé de réduction de la matière grasse du lait. Aucun effet du K2CO3 n'a été observé de manières préventive et curative en période 1 et 2 pour ces acides gras du lait.

 

Finalement, la consommation de ration riche en concentrés pendant 56 jours n'a pas provoqué de changement majeur du pH et des AGV du contenu ruminal des chèvres et des divers paramètres sanguins mesurés. Cependant, l'N-NH3 est passé de 15,3mg/100ml en pré-expérimental à 11,5mg/100ml en période 1 et 9,8mg/100ml en période 2 dans le rumen des chèvres. L'augmentation de 45 à 55% de la teneur en concentrés de la ration des chèvres a augmenté l'énergie disponible pour les bactéries du rumen, ce qui aurait permis à ces dernières d'utiliser plus efficacement l'N-NH3 présente dans le rumen. Ceci peut expliquer la baisse qui a été observée dans le temps. Quant au supplément de K2CO3 incorporé à la ration des chèvres de façon préventive et curative, aucun effet majeur n'a été observé pour les paramètres ruminaux et sanguins.

 

Applications attendues

 

Selon les données de cette étude, la hausse des concentrés aux taux de 55% de la MS, dans la ration des chèvres en début de lactation, altère les performances laitières et par enchaînement, réduit la qualité du lait ainsi que les revenus de l'entreprise agricole. Le respect d'un ration optimal entre les apports des fourrages et des concentrés à la ration des chèvres en début lactation est primordial.

 

L'ajout d'un supplément de K2CO3, de façon préventive ou curative lors d'un épisode d'acidose subclinique, n'a pas permis d'éviter le risque d'obtenir une inversion des composants du lait chez des chèvres en début de lactation recevant une ration riche en concentrés. De plus, cet additif n'a pas été un moyen rentable pour améliorer la situation financière des producteurs, puisque la marge brute (revenu de vente du lait moins le coût d'alimentation), par rapport à une ration acidogène sans supplément de K2CO3, a été inférieure de 0,49$/chèvre/jour lorsque ce produit commercial était utilisé de façons préventive et curative.

 

Date

2017-01-01

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Résumé

Objectif du projet

 

Comparer l'efficacité de deux souches bactériennes probiotiques commercialisées par Lallemand inc. (Bactocell® et Levucell®), avec des souches endogènes de l'abeille, ayant démontré in vitro  des effets antagonistes vis-à-vis de deux microsporidies (Nosema apis et N. ceranae), de la loque américaine (Paenibacillus larvae) et de la loque européenne (Melissococcus plutonius).

 

Résumé

 

La microflore intestinale de l'abeille comprend plusieurs genres de bactéries acidolactiques (Lactobacillus, Bifiobacterium) qui sont déjà largement utilisées en médecine vétérinaire pour les propriété probiotiques (Bactocell® et Levucell®). Des lignées spécifiques de l'abeille ont démontré des effets positifs sur la réponse immunitaire contre la loque américaine (Paenibacillus larvae) e des effets antagonistes vis-à-vis de la loque européenne (Melissococus plutonius). Il est donc essentiel de développer des stratégies alternatives efficaces, durables et spécifique pour le contrôle de ces maladies responsables de pertes majeures des colonies d'abeille. Ce projet visait l'acquisition d'information scientifique qui a permis d'identifier des suppléments probiotiques efficaces, dédiés à la gestion sanitaire durable des colonies d'abeilles. Des souches bactériennes provenant d'intestin d'abeilles, ainsi que des souches de probiotiques commerciales ont été testées pour 1) vérifier leurs effets antagonistes in vitro (milieux de culture solide et liquide) vis-à-vis des lignées de pathogènes opportunistes (Nosema apis et N. ceranae), de la loque américaine (Paenibacillus larvae) et de la loque européenne (Melissococcus plutonius); 2) évaluer la survie des abeilles élevées en cages et confrontées aux mêmes pathogènes. Les résultats obtenus démontrent que les probiotiques commerciaux Bactocell et Levucell (Lallemand inc.) ont des propriété curatives et prophylactiques significatives pour améliorer la survie d'abeilles dans le cadre d'une infection expérimentale avec Nosema Ceranae. Les probiotique endogènes (Bacillus sp. et Acetobacter sp.) ont démontré des propriétés curatives et prophylactiques significatives pour améliorer la survie d'abeilles dans le cadre d'une infection expérimentale avec Nosema ceranae.

 

Retombées attendues

 

Les microorganismes intestinaux des abeilles jouent un rôle central en termes de nutrition et de défense immunitaire. L'approche probiotique permet de maintenir, ou des restaurer l'homéostasie de la microflore intestinale. C'est une stratégie déjà utilisée dans plusieurs productions animales afin de contrôler des maladies opportunistes. D'ailleurs, Lallemand inc. peut demander une extension de brevet pour l'utilisation de ses produits en industrie apicole.

 

 

Date

2017-01-01

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Résumé

Objectif du projet

 

  • Optimiser la méthode de cryoconservation (Hopkins, 2012) en éliminant le cryoprotectant (DMSO) par centrifugation après le temps de conservation (Wagener et al., 2014).
  • Évaluer l'efficacité de deux températures de conservation (16oC et -196oC) durant 11 mois de conservation.

 

Résumé

 

L'abeille domestique (Apis mellifera Linnaeus) jour un rôle crucial comme pollinisateur dans l'industrie agricole. Cependant, durant les dernières décennies, une mortalité importante des colonies d'abeilles a été observée partout à travers le monde. La conservation du sperme d'abeille est un outil important pour sauvegarder la diversité génétique. Elle est possible à température pièce, mais la cryoconservation  serait une meilleure méthode pour la conservation à long terme. L'objectif  général de ce projet est de développer une méthode de cryoconservation de la semence d'abeille. L'hypothèse numéro un est que la cryoconservation de la semence d'abeille est plus efficace à long terme que la conservation aux températures au-dessus de 0oC. L'efficacité, basée sur la viabilité des spermatozoïdes, de deux températures de conservation a été évaluée: -196oC (congélation) et 16oC. Après un an de conservation, la semence congelée a une meilleure viabilité comparativement à 16oC (76%  ± 5% vs 0%; p<0,05). Cependant, le cryoprotectant utilisé pour congeler la semence d'abeille est le DMSO (diméthyl sulfoxyde) et il pourrait nuire à la fertilité de la reine suite à l'insémination instrumentale. L'hypothèse numéro 2 est que la centrifugation de la semence congelée éliminerait potentiellement le DMSO et, ainsi, augmenterait la fertilité de la reine après l'insémination. Les résultats démontrent que la centrifugation n'affecte pas la viabilité des spermatozoïdes (78% ± 3% vs 75% ± 4%; p>0,05). Par la suite, la spermathèque des reines inséminées avec la semence conservée a été évaluée par la migration des spermatozoïdes ainsi que la viabilité des spermatozoïdes. Considérant la grande variabilité dans les résultats, il n'a pas été possible de conclure si l'ajout de la centrifugation après la conservation améliore ou non la fertilité des reines après insémination. Toutefois, les résultats confirment que la cryoconservation est possible pour la conservation de la semence à long terme.

 

Retombées attendues

 

En perfectionnant la méthode de conservation de la semence des abeilles, ce projet contribuera au programme de sélection génétique de l'abeille domestique du Québec, développé par le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault en collaboration avec la Fédération des apiculteurs du Québec.

 

 

Date

2017-01-01

Sujet

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Résumé

Objectif du projet

 

Optimiser une méthode terrain pour faciliter la détection à la ferme du petit coléoptère de la ruche dans une perspective de biosécurité des entreprises apicoles. 1) Développer une méthode de collecte qui permet de récolter facilement les débris de la colonie sans l’ouvrir. 2) Estimer les performances diagnostiques (sensibilité et spécificité) de la nouvelle technique de dépistage du petit coléoptère de la ruche par analyse moléculaire.

 

Résumé

 

Les débris de plateau ont été récoltés dans un total de 21 colonies du CRSAD, au Québec, dans lesquelles le petit coléoptère n’a jamais été détecté ; et dans 97 colonies de l’Ontario situées dans une zone de quarantaine où le petit coléoptère de la ruche (CR) est établi depuis 2010. À la suite de l’inspection visuelle des colonies, aucun CR n’a été retrouvé au Québec, tandis que le taux d’infestation des colonies ontariennes était de 48,5 %. L’ADN contenu dans les débris récoltés a été extrait, puis comparé avec deux amorces courtes et deux amorces longues de CR, avec la technique conventionnelle d’amplification en chaîne par polymérase (PCR). Les amorces courtes amplifiaient une région de 109 paires de bases tandis que les amorces longues amplifiaient une région de 1 080 paires de bases. Les échantillons ont également été comparés à de l’actine d’abeille afin de confirmer la présence d’ADN. L’efficacité de détection des longues amorces est de 72,4 % (IC 58,5-83,0 %), mais n’est pas corrélée avec le niveau d’infestation des colonies (Z=-0,879 ; p=0,3793). Le CR n’a pas été détecté dans les colonies du Québec à l’aide de l’amorce longue, mais quelques faux positifs et faux négatifs ont été détectés parmi les colonies ontariennes. L’efficacité des amorces courtes est de 2,9 % (IC 0,4 -18,1 %). La faible quantité d’ADN contenue dans les débris, ainsi que l’état de dégradation des fragments pourrait expliquer ces résultats. Néanmoins, cette technique est prometteuse en ce qui a trait à la détection efficace et rapide du CR dans les ruchers infestés.

 

Applications attendues

 

Le développement de l’outil de collecte ainsi que la mise au point de la technique d’analyse moléculaire des débris récoltés dans la ruche permettront une identification rapide et fiable du petit coléoptère de la ruche au Québec. Les activités de surveillance de ce ravageur pourront être faites à n’importe quel moment de la saison apicole avec manipulation minimale des colonies. Cette technique permettra d’améliorer la biosécurité des entreprises apicoles québécoises.

Date

2017-01-01